LES AGENT·ES EXIGENT D’ÊTRE ENTENDU·ES ET RECONNU·ES !
lors que, le 15 novembre dernier, France 2 consacrait une nouvelle fois une soirée thématique aux services de Protection de l’Enfance et à leurs dramatiques insuffisances, nous ne pouvons que constater la surdité du gouvernement et de nos employeurs publics ou privés qui ne veulent pas entendre les alertes des professionnel·les du terrain.
Après de nombreuses interpellations et mobilisations des professionnel·les du secteur du médico-social, nous constatons une absence totale de réponse et un mépris de la part du gouvernement envers celles et ceux qui répondent toujours présent·es malgré un état d’épuisement et un manque de moyens dévastateurs pour la prise en charge et l’accompagnement
des enfants et des familles.
Car non, Monsieur le secrétaire d’Etat, il ne suffit pas de communiquer autour de vos projets et faire le tour de France pour vanter les bénéfices du parcours des « 1000 premiers jours de l’enfant », pour que, nous professionnel·les, nous voyions s’améliorer nos conditions de travail et pour que nous puissions répondre aux besoins de la population !
Nous vous l’avons demandé à plusieurs reprises et nous continuerons de le revendiquer : il est urgent de poser une réflexion sur l’organisation des services d’accompagnement des plus précaires pour stopper l’hémorragie dans les services.
Aujourd’hui, nous sommes à bout. Des professionnel·les quittent les services sans aucune perspective préférant cette situation précaire plutôt que de continuer à subir une maltraitance institutionnelle qui dégrade la santé. Aujourd’hui, dans certains lieux d’accueil, les mineur·es confié·es à l’Aide Sociale à l’Enfance sont mis·es en danger par le manque de moyens, quand ils ne sont, tout simplement, pas laissé·es de côté faute de place. Aujourd’hui, le travail pluridisciplinaire est quasi
impossible à mener tant les professionnel·les sont débordé·es.
C’est pour toutes ces raisons, et elles ne sont pas exhaustives, que la Fédération CGT des services publics appelle l’ensemble des agent·es du secteur médico-social à la grève et à la mobilisation mardi 7 décembre.
Plus que jamais, la CGT revendique :
• Le recrutement massif et pérenne au sein de la Fonction publique territoriale de personnel·les qualifié·es et diplômé·es en nombre suffisant pour répondre aux besoins des populations et assurer un service public de qualité et de proximité : 10% d’effectif supplémentaire immédiatement ;
• L’amélioration immédiate des rémunérations dans le cadre du statut de la Fonction publique territoriale : revalorisation immédiate de 10% à minima des salaires indiciaires pour pallier la perte du pouvoir d’achat depuis plus de 10 ans et revaloriser les métiers à prédominance féminine ;
• Une politique nationale qui définit la protection de l’enfance comme mission prioritaire de service public garantissant ainsi l’équité, quel que soit le territoire de l’accueil et de l’accompagnement nécessaire aux besoins des enfants et de leurs familles : prévention spécialisée, places en structure collective, en famille d’accueil, en accompagnement en milieu ouvert, etc…
• Le renforcement des partenariats prévention, protection, justice pour une prise en charge coordonnée ;
• La fin de la marchandisation du travail social et le développement d’un grand service public de l’action sociale et médico-sociale ;
• Un accès universel aux droits fondamentaux pour le public accueilli.
MARDI 7 DECEMBRE 2021
RASSEMBLEMENT ET MANIFESTATION
Au rond-point Ernest Hemingway Quartier Malbosc, Montpellier
A 14 H : départ en cortège en direction des sièges de structures du social et du médico-social
De 12H A 14H, la manifestation sera précédée d’un temps convivial avec repas tiré du sac
Télécharger le tract national CGT